La traversée des alpes suisse en VTT

La nuit de repos après l’étape marathon d’hier fut bénéfique, seul un gros besoin d’eau a troublé mon sommeil. La cause au prix salé (et des anchois) des pizzas mangés la veille : 45€ pour 2 pizzas et une bouteille d’eau… Pour ne pas changer je me lâche sur le buffet petit dej : un énorme choix pour le plus grand bonheur des gourmands.

Après avoir réparé notre porte carte nous fonçons à vive allure sur les pistes forestières. La matinée se déroule parfaitement bien nous oscillons entre pistes et alpages. Le premier lieu insolite est un long tunnel éclairé par énergie solaire.Le second est une passerelle suspendue qui nous laisse un passage étroit entre une centrale électrique et un large torrent. Il n’y a rien à redire sur les infrastructures du parcours : les Suisses ont mis les moyens.

 

Contrairement aux jours précédents nous décidons de s’arrêter manger. Direction Migros , un petit sandwich suivit d’un riz au lait nous donnent quelques forces. En effet nous sommes au point le plus bas de l’étape et il nous faut monter 1200D+ …

 

Les organismes sont malmené, entre la pente et la chaleur du coup la progression est difficile. Jean mi plus a son aise dans ces conditions climatiques garde un super rythme. Le problème c’est qu’il n’y a pas un brin d’air et que les endroits a l’ombre se font rare du coup les fontaines suisse sont prises d’assaut par les 2 Français ! Nous voilà enfin au sommet, une pause s’impose, nous regardons bosser les locaux avec leurs engins atypiques.

 

La descente qui suit a été une des plus belles du séjour. Un single sous les sapins jalonné de racines, pierres sans oublier les barrières n’est ce pas jean mi.  L’engagement est maximum, des Vététistes qui descendaient en poussant le vélo doivent encore se demander qui sont ces deux furieux ! Je me régale, mais le terrain exigeant demande de repousser sans cesse mes limites. Encore une fois c’est le VTT qui dit stop : j’ai explosé le pneu arrière.

 

La dernière montée est en vue. Nous nous enfonçons dans une longue vallée oubliée.Les chalets sont rares et nous trouvons le notre pour passer la nuit. Je vais essayer d’en faire le tableau. Un léger vent fait flotter le drapeau rouge à croix blanche, le calme est a peine troublé par les échos des cloches qui se répondent des deux flans des alpages verdoyants, devant moi une cascade dévale un imposant massif rocheux éclairée par le soleil couchant. Cette montagne qui nous encercle donne un sentiment d’apaisement.